PETITS BONIMENTS POUR GRANDS GAMINS
Chroniques humoristiques Se penchant sur le berceau de Georges la Poésie, Grand-mère Jésus, ignorant le philosophe Kant, vocifère contre Grand-mère d’Enfer qui, sans le savoir, prêche pour Nietzsche. Le bébé, devenu adolescent, imita Actéon regardant Artémis se baigner dans l’eau de la claire fontaine. Balançant entre deux âges au week-end du patrimoine, il redécouvre un trésor désuet dans un grenier. Visant le premier prix d’un concours de scène de ménage, Georges pense à Fernande et avec elle consulte un joyeux psychiatre : le docteur Guy Li Gui Li. S’alimentant aux sources de la Culture, Belle Envoyée, animatrice de Radio, parfume d’humour et de fantaisie ce petit théâtre de l’actualité.Extrait
…Au lieu de chanter Viens, Pou Poule, Grand-père chante :
« Vient P' tit' Chatte, viens P' tit' Chatte, viens ! »
Quelle honte à qui peut chanter* ! Grand-mère d’Enfer en colère, lui dit :
« Si c’était à refaire, je te ferais la non demande en mariage ! »
Et elle s’exclame :
« Ah ! Nom de Dieu ! Tiens ! Prend la clef et rentre à la maison, parce que t'es trop bête ! »
Grand-père a beau lui chanter :
« Parlez-moi d’amour et voulez-vous danser grand-mère. »
Grand-mère d’Enfer a la surdité d’un Président. La journée s'avance et il faut repartir. Grand-mère d’Enfer a bien chanté, et, la tête penchée, elle semble être très fatiguée ! Faut-il un remontant pour Grand-mère d’Enfer ? Tante Malade lui demande :
« Veux-tu un p'tit verre, la Mère ? »
Grand-mère, donnant réponse positive, avale son verre de Gnôle et s'exclame :
« Ah ! Nom de Dieu, ça va mieux ! »
Heureusement qu’elle n’a pas d’auto, qu’à cette époque on ne souffle pas dans le ballon ! … … Dans l’odeur du vieux bois et la lampe jaune du grenier, Georges cherche une fuite de toit sous la charpente craquant son châtaigner. Il monte sur une malle, dominant une mer d'objets périmés. Ça ressemble à un squat équipé d’une salle d’eau miraculeuse où l’Histoire frétillante s’amuse avec une étoile de mer. Sur la grosse poutre, au-dessus de la vieille pendule arrêtée depuis (?), il devine une présence matérielle sous un épais tapis de poussière. Il dessine une virgule interrogatrice et dégage un crayon et un carnet receleur de photos. Entre les taches et le grignotage des souris, apparaît un scriptural charabia adolescent, aussi indigeste qu’un texte de loi. Parmi les photos de filles, la petite Sirène est à l’image d’Ellen Mac Arthur. Ce visage rayonnant de jeunesse projette une joyeuse musique silencieuse dans la mémoire de Georges ; chant du soleil jouant à la surface d’une eau frémissante, prêtant sa poésie à la voûte de la caverne d’Ali Baba. ‘’La première gorgée de bière’’ de Philippe Delerm ? A la prise voleuse, Georges branche la vielle radio et tourne le bouton. Une voix grésille : « Y’a ‘cor deux filles à Saint Brévin, pas moyen... » Il redécouvre que la décision du lieu de vacances date du 12 avril 1961 : jour où Gagarine s’envole dans l’Espace. Lui et les copains ont pris le bac à Saint-Nazaire. Aujourd’hui, selon Brassens, Il suffit de passer le pont, et gratuitement depuis le 1er octobre 1994. Brassens est parti de Sète pour arriver, ô gué, en la Capitale. Ni pute ni soumise, la fille arrive, non pas sur une fourmi de dix-huit mètres selon Robert Desnos, mais en Etoile blanche ayant la traîne de même couleur, pour aller faire les ricochets sur l’Atlantique, entre le bloc sanitaire et un blockhaus. Elle aurait pu rejoindre ‘’les filles de la Rochelle’’. Elle était à Saint Brévin quand on posa la Première pierre du mur de Berlin, en août 1961. * Titres de chansons de Brassens
ISBN : 978-2-35168-041-4
Collection : Encres nomades Editions Les 2 Encres
LA SIRENE DE LA PORTE DE SAINT-OUEN
Complice de Georges la Poésie et Fernande, Belle Envoyée diffuse la joie de vivre. Aux funérailles de Pauvre Martin, l’Auvergnat, curé des Pauvres, célèbre l’humanisme ; la Chouette, centenaire, babouine vachement bien l’info à la radio. Par Gégène, artiste soignant les maux de l’âme, Jean Bon et Jean Veux subliment un stage de citoyenneté ; au 14 juillet, ces amis franco de port claironnent à la Femme inconnue. Sous Le Grand Chêne effeuillant ses oracles, un concours de la lettre d’amour s’ouvre aux Vénus de barrières, Grâces roturières et Nymphes de ruisseaux. La gagnante ? Née sous le signe des Poissons ? Ses « fluctuat nec mergitur » c’était... Bénissant Brassens, le Père Éternel chante : « Allez Loup y’a ! » Extrait
Psstt ! Je suis le nain Porte-Coi ! Vous m’ouvrez la porte de vos rêves, je me cache dans votre crédulité, votre inconscience, votre inexpérience. Noël du Fail a écrit les Contes d’Eutrapel. Des gens qui veulent qu’on les dise bons – bons à quoi ? – content aussi nain Porte-Coi.
Des peuples dits non civilisés ont accepté la christianisation, laissé partir leurs colifichets, leurs gris-gris contre de la monnaie de singe. Colonisant ces peuples : Nos ancêtres les Gaulois... vous dérobiez ces pauvres objets à prix d’or pour eux. Durant des millénaires, ces peuples ont vénéré et respecté la Planète. Vous videz les océans, polluez tout. Ayant tout saccagé, vous irez auprès de ces sauvages s’ils sont encore là. Vous implorerez les bienfaits de leur culture car vous aurez touché du doigt que votre chère monnaie est immangeable ; rêve de nain Porte-Coi. Je joue le Jimmy Cricket.
S’il vous reste vos yeux pour pleurer, vous actionnerez le tour à pied, une lame rudimentaire en main. Vous aurez émigré, pour un salaire de misère. Adieu la Tous Seins ! Vive l’Achoura en date du 14 février ! Commémoration de la décapitation, remontant à quatorze siècles, de l’imam Hussein, petit-fils de Mahomet. Noël du Fail, dans sa tombe, pensant à François Rabelais, écrit d’autres Contes d’Eutrapel. Un jour je vous conterai mon rêve. En attendant, j’appelle l’affiche sur la ruine. J’y vais ! Allô ! Radio Saint-Boniment ?
Allô ! Ici, Radio Saint-Boniment, Belle Envoyée ! Pour m’avoir sortie de l’oubli, le nain : Merci ! Tu as brisé la décision du censeur qui avait vendu la fréquence à un triste con. Je suis Blanche-Neige ou un des trois petits enfants que le Grand Saint-Nicolas a sorti vivants du saloir.
Chers auditeurs, bonjour ! Je me trouve frétillante ! Je retrouve mon autonomie ; mes fidèles copains ; m’assure que l’antenne fonctionne. Je vous mets une musique de gargouillis sur de jolis galets baignés d’une eau limpide. Je vous invite à vous allonger confortablement sur le dos. Imaginez le soleil vous habitant, vous réchauffant de l’intérieur. Fermez les yeux, respirez lentement. La Paix vous habite. La musique ne prétend pas vous endormir mais vous relaxer de façon à vous éveiller à vous-même et à votre environnement. Vous serez plus autonomes, plus fonctionnels. Allez Loup y’a !
ISBN : 978-2-35168-089-6
Collection : Encres nomades Editions Les 2 encres
Jules écrit aussi sous son véritable nom : Joseph AUBINEAU dans le journal de son quartier, la Bugallière, à Orvault.
Ce journal s'appelle Le Troëne, existe depuis le 6 novemùbre 1978, paraît chaque semaine sauf pendant les vacances scolaires, est distribué dans les boîtes à lettres du quartier par un réseau de 40 bénévoles. On le trouve dans les lieux publics d'Orvault et est lisible sur Internet sur le site : www.cscbugalliere.fr
Il a un troisième projet littéraire, enregistré et protégé à la Société des Gens de Lettres.
"Ce projet ? J'en parlerai en temps voulu, s'il voit le jour."
A noter qu'il participe sous son nom de plume Jules Peaudelapin au Salon Noëlivres au Puy-Saint-Bonnet, les 11 et 12 décembre.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire
Écrivez votre commentaire, précisez votre nom si vous le désirez ou restez anonymes... Postez !